1. L'impact de la « Fatigue Dorsale » sur les lombaires
Les vertèbres thoraciques forment la cage thoracique avec les côtes. Une entité solide en soi. Si la partie craniale de la cage thoracique s'affaisse, la partie distale suit automatiquement le même mouvement. Il n'en est pas ainsi avec la colonne lombaire. Elle n'est pas maintenue dans une structure solide comme la cage thoracique. Les lombaires sont uniquement soutenues par les muscles. En outre, les lombaires ont pour fonction de transmettre le mouvement de la croupe pour arrondir le dos et permettre aux postérieurs d'avancer sous la masse. Dans le cas de l'affaissement de la cage thoracique les muscles lombaires se contractent, contractez les muscles des reins. Ils essaient de soulever la partie antérieure affaissée. Pour cela, les vertèbres lombaires poussent vers le haut pour remonter la partie affaissée. La troisième vertèbre lombaire est la plus mobile des cinq et la plus haute. Les vertèbres lombaires ne sont pas concernées par la fatigue dorsale, sauf éventuellement la première vertèbre lombaire qui peut être entrainée par l'affaissement. Le vrai problème se situe à l'avant !
2. L'impact de la « Fatigue Dorsale » sur le bassin
En fait, toute la colonne vertébrale du cheval est posée sur le bassin et les épaules. En cas d'affaissement de l'avant main (cage thoracique...) il y aura forcement des conséquences sur l'arrière main : augmentation de la pression et inclinaison du sacrum vers le bas. Cette dépression caractéristique se forme devant le bassin. La dernière vertèbre lombaire se bloque avec le sacrum. Un fascia large tire de la cage thoracique au bassin. Si la cage thoracique s'affaisse, une traction sur les crêtes iliaques s'exerce. Cela augmente la pression sur les articulations pelviennes (articulations sacro-iliaques). Cela peut entraîner un blocage des articulations sacro-iliaques. Les muscles des fesses essayent de soulever le thorax par-derrière (image du thorax dans la partie 2 de la fatigue dorsale). Ils augmentent la tension. Cela augmente encore la tension sur les articulations sacro-iliaques (fig. 1).
3. L'impact de la « Fatigue Dorsale » sur l'arrière-train
S'il y a beaucoup de poids sur une grue à l'avant, les câbles de traction doivent tirer puissamment à l'arrière. Ces "câbles" de traction sont dans "la construction du cheval" les muscles extenseurs de l'arrière main. Ils tirent du sacrum et des ischions jusqu'au genou et à le jarret. Ces "câbles" sont en tension constante chaque fois que le cheval a un abdomen large, lourd et non entraîné, ainsi qu'un dos affaissé, raidi et douloureux. Ce n'est que lorsque le cheval se couche que les muscles des membres postérieurs peuvent se reposer. Mais ce ne sont pas seulement les muscles extenseurs de l'arrière main mais aussi les articulations qui sont soumises à tiraillement. Le tendon d'Achille étant sous tension en permanence provoque, par exemple, un énorme rapport de tension dans l'articulation du jarret. Bien sûr, tôt ou tard, cela peut provoquer le soi-disant éparvin. De même, l'articulation du genou doit supporter les forces de tension élevées qui s'exercent sur les muscles.
Les conséquences sont une longueur de pas de l'arrière-main raccourcie avec une mécanique d'allure qui manque de souplesse. Ce cheval a du mal à supporter sa masse et pour le faire il est conduit à avancer les postérieurs le plus en avant sous l'abdomen. Cette traction continue de l'arrière-train tire le point sacré vers le bas, le sacrum «s'incline» dans le bassin, de sorte que la base sacrée est de plus en plus pressée dans les lames pelviennes, entraînant un blocage douloureux.
Une "manipulation" ou une "mobilisation" des articulations pelviennes n'a pas de sens car la cause du souci n'est pas là. Il faut faire le nécessaire pour que la cage thoracique puisse remonter pour relâcher ses tensions !
equusymbiose août 2019